top of page

DOSSIER 

SCRIPTES

Ridicule : quand la scripte gère les raccords de jeu et de texte

Charles Berling, Maggie Perlado et Urbain Cancelier sur le tournage de Ridicule (Patrice Leconte, 1995).

Photographie de plateau de Catherine Cabrol.

© Cinémathèque française / Prêt Maggie Perlado

Découpage de Patrice Leconte pour la scène des bouts rimés. Annotations de Maggie Perlado.

Scénario écrit par Rémi Waterhouse et Patrice Leconte.

La scripte précise les gestes des comédiens ("GC" pour "gauche cadre" ; "Reg" pour "regard" ; "m.g." pour "main gauche" ; "ép. D" pour "épaule droite")

© Cinémathèque française / Fonds Maggie Perlado

Ponceludon improvise sur les bouts rimés - C. Berling et F. Ardant
00:00 / 00:00

Photographies de Maggie Perlado pour les raccords de la scène des bouts rimés reprenant les valeurs des différents plans.

La scripte, ancienne assistante-caméra, porte un soin tout particulier à ces Polaroïds qu'elle offre par la suite sous forme d'albums au réalisateur.

© Cinémathèque française / Fonds Maggie Perlado

Séquence des bouts rimés précédée de l'improvisation de l'abbé (Bernard Giraudeau).

© Prêt Studio Canal

Charles Berling, Bernard Giraudeau et Fanny Ardant dans la scène des bouts rimés.

Photographie de plateau de Catherine Cabrol.

© Collection Cinémathèque française

PONCELUDON

Puis-je voir votre éventail, comtesse ? Il vient des Flandres ?

La comtesse a précipitamment refermé l'éventail mais le jeune homme le lui arrache presque des mains et le déplie pour l'observer de près. La comtesse et l'abbé se crispent et se regardent avec crainte.

PONCELUDON d'un ton sucré

Quel ouvrage admirable !

A l'insu des autres joueurs Ponceludon retire des replis de l'éventail des petits morceaux de papier pliés semblables à ceux utilisés pour les bouts rimés. La comtesse l'observe du coin de l'oeil, pâle et silencieuse. Elle a soudain perdu toute sa superbe. L'abbé ferme les yeux, comme résigné à une catastrophe.

COMTESSE DE BLAYAC d'une voix blanche

Annoncez.

Ponceludon rend brusquement l'éventail à la comtesse et se lève.

PONCELUDON

Octosyllabe.

Dans la foulée il improvise.

Toujours fidèle à sa conduite,

L'abbé, sans nuire à sa santé,

Peut faire deux mots d'esprits de suite,

Il regarde l'abbé avec un sourire moqueur.

L'un en hiver, l'autre en été.

Des rires unanimes suivent le dernier vers. L'abbé est mortifié, la comtesse se lève.

COMTESSE DE BLAYAC

Pardonnez-moi, je me souviens seulement être invitée au chocolat du comte d'Artois.

  • Facebook Basic Black
  • Twitter Basic Black
  • Noir Icône Instagram

© 2018 La Cinémathèque Française. Créé avec Wix.com

bottom of page